Depuis la crise financière, BELFIUS a considérablement modifié son profil et le constat que l’on peut faire, c’est que la pression sur le lieu de travail a augmenté.
Les efforts demandés au personnel par la direction ont été considérables (remodelage des assurances-groupes, nouvelle organisation du travail, double révision du modèle salarial, Career@Belfius, …).
Ces deux dernières années, le SETCa-BBTK a réalisé auprès du personnel différentes enquêtes sur des sujets qui concernent chaque collaborateur : l’Employabilité durant la carrière professionnelle, Agile, l’Enquête de satisfaction. Malgré une certaine censure de la banque, le taux de participation a été important et l’anonymat garanti. Les conclusions vont toutes dans le même sens.
La banque se veut de plus en plus compétitive, digitale, … Elle prône l’amélioration du support informatique, veut aussi moderniser la manière de travailler, … Cette stratégie a certes ses côtés positifs mais elle connaît aussi des dérapages, notamment lorsque sa mise en place n’est pas assez analysée et que la charrue est mise avant les boeufs. Théorie et pratique, ce n’est pas la même chose.
Ne nous voilons pas la face : la robotisation, la digitalisation et l’automatisation sont des réalités qui peuvent apporter beaucoup pour autant qu’elles soient implémentées progressivement. La précipitation est mauvaise conseillère.
L’amélioration des systèmes et des process sont nécessaires mais, avant de supprimer des fonctions, ne devrait-on pas s’assurer de la disponibilité des systèmes ainsi que des gains de productivité ?
La réduction du nombre d’ETP entraîne bien souvent une surcharge complémentaire de travail pour les collaborateurs restants et la perte d’un know how rarement reconnu à sa juste valeur. Engager des temporaires, des intérimaires ou des externes pour « renforcer » les équipes est une solution à court terme mais pas dans la durée.
La direction engage des nouveaux et les forme en sachant qu’ils ne resteront pas. Où est la plus-value ? Du court terme, toujours du court terme ? Quant aux externes, la rotation est bien souvent trop importante que pour en tirer de réels avantages.
Que constatons-nous ? Une augmentation du stress, une ambiance de travail qui se détériore de plus en plus, une pression accrue de la hiérarchie, une démotivation croissante au sein des collaborateurs. Des efforts temporaires ne doivent pas devenir permanents. Ils peuvent être stimulants pour autant que la direction respecte ses engagements et fournisse les supports promis. A défaut, la structure s’étiolera progressivement.
Que nous disent les collaborateurs dans les diverses enquêtes réalisées ? Ils souhaitent une réelle transparence, un vrai respect des collaborateurs, une vision stratégique à long terme, une reconnaissance du travail bien fait, des délais « tenables » pour réaliser leurs tâches, de vrais plans de carrière et pas des « copy paste » des anciens « accords annuels », un comité de direction fédérateur. Bref, un cadre de travail où l’employé sent que sa fonction n’est pas menacée.
Ce cadre de travail comprend aussi l’infrastructure informatique. Force est de constater que celle-ci est devenue instable et insuffisante. A qui la faute ? Le support est fourni par une firme externe et les problèmes sont quotidiens. Pourquoi ne pas reprendre en interne cette gestion qui est primordiale et vitale pour la banque ?
Et nous n’avons pas encore abordé le concept Agile. Cette méthode de travail est selon nos collègues totalement improductive et source de problèmes de communication entre les équipes. Agile est probablement une bonne méthodologie pour une petite structure mais difficilement applicable pour une banque de notre taille.

En ce qui concerne les plages horaires, elles ont été étendues mais risquent de l’être encore plus dans les mois qui viennent suite aux synergies en cours d’implémentation dans le cadre du projet Connect2Net (heures incommodes). De plus, quel sera l’impact dans les autres divisions (support administratif, …) ? Le SETCa-BBTK est ouvert à la discussion pour autant que la banque trouve d’abord une solution aux problèmes structurels existants (sous-effectifs, surcharge de travail, …).
Enfin, l’implémentation de BeWoW a fondamentalement changé le cadre de travail. Si l’impression d’espace est appréciée, les collaborateurs se plaignent de quatre points importants : le bruit qui génère des difficultés de concentration, l’incertitude de trouver une place lorsqu’on arrive plus tard, les chaises de bureau défectueuses et les espaces de travail impersonnels.
Le SETCa-BBTK défend une vision stratégique à long terme pour la banque et les collaborateurs, reposant sur une structure stable à laquelle BELFIUS devrait donner les moyens de s’adapter, tant au niveau formation que des moyens informatiques. Une telle approche décuplerait la motivation du personnel.
Pour toute question ou demande d’information complémentaire, vous pouvez envoyer un mail à
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