QU’EST-CE QU’UN BURNOUT (OU SYNDROME D’EPUISEMENT PROFESSIONNEL) ?

Juil 6, 2020

Caractéristiques

Les principaux symptômes rencontrés sont une grande fatigue, des troubles du sommeil, l’irritabilité, l’agressivité, la perte de concentration, l’épuisement physique et psychologique, le manque de motivation pour se lever et aller travailler… Mais aussi des problèmes physiques comme la pression respiratoire, les maux de tête et d’estomac…

Il résulte d’un épuisement professionnel, à la fois physique et mental. Un test, qui permet de mieux le décrire, vous a été proposé, c’est le test d’inventaire de Burnout de Maslach et Jackson. Il évalue l’atteinte psychologique au travail en étudiant les conséquences du stress chronique. La version originale du MBI, Maslow Burnout Inventory, comporte 22 questions qui permettent d’explorer 3 dimensions :

  • L’épuisement émotionnel (comment la personne réagit au travail) ;
  • La déshumanisation (la capacité à gérer la relation aux autres), et
  • Le degré d’accomplissement personnel au travail.

Via ce lien, vous pourrez faire ce test anonymement.

Vous pouvez bien sûr imprimer le résultat et le transmettre (anonymement) au SETCa-BBTK au RT5. Nous en tiendrons compte dans le cadre des négociations que nous avons avec la direction.

Un processus insidieux

Le Burnout « est un processus et non un état ». Ce processus peut d’ailleurs avoir différents degrés de gravité (on n’est pas obligé d’aller jusqu’au fond pour rebondir, sachant que l’évolution d’un Burnout est très lente). Un jour, on arrive au bout du bout de l’épuisement. La personne « craque », « pète un plomb ».

Une particularité du Burnout ? La personne qui en est atteinte ne s’en rend pas tout de suite compte. Pas plus que son entourage. La personne va penser sans cesse à son travail, se rendre toujours disponible et prendre un rythme effréné sans forcément en être consciente. Ce faisant, elle va perdre contact avec elle-même, s’oublier et finir par ne plus tenir compte de ses limites.
Un jour, elle perd le contrôle.
Selon certaines études, 5 % des salariés seraient en Burnout moyen, 16 % seraient à risque et entre 4 et 7 % en Burnout complet.

Un Burnout n’est pas le fait d’une personne « fragile ». Nul n’est à l’abri. L’épuisement professionnel touche les hommes comme les femmes, toutes professions confondues. Leur point commun ? Le plus souvent, ce sont des personnes très engagées dans leur travail, qui aiment leur entreprise, des personnes « pilier ». Ce sont elles qui subissent le plus les tensions et le stress. Des individus perfectionnistes, en quête de reconnaissance, dévouées à leur société… qui ne comptent ni leurs heures ni leur énergie et se retrouvent les plus vulnérables.

Subir son travail

Perte de sens de la valeur du travail, manque d’autonomie, de reconnaissance, connexion continue grâce aux nouvelles technologies… Nos conditions de travail actuelles favorisent la multiplication des cas de Burnout. Dans notre société, l’hyperactivité est survalorisée. Dès lors, les gens ne sont pas évalués sur les bons critères. On leur demande de faire mille choses à la fois, d’aller le plus vite possible et, avec les nouveaux moyens de communication, de toujours répondre dans les cinq minutes. On les surcharge de travail et d’informations à gérer tout en faisant fi de leur désir d’exécuter un travail de qualité. Cela génère le sentiment qu’on
subit son travail. C’est le commencement d’un mal-être face auquel il est important de réagir.

Comment réagir ?

Tout d’abord, il faut identifier les lieux d’usure, les points irritants.

Exemples : un téléphone qui sonne toutes les deux minutes, une tâche récurrente mais complètement inutile, un collègue qui se repose entièrement sur vous …
Ces situations créent un sentiment d’impuissance, de lourdeur, de fatigue qui vous vident de votre énergie.
L’idée est donc de repérer ces situations pour ensuite tenter de les faire changer, de les améliorer. Mais ce n’est pas toujours possible. Dans ce cas, au lieu de perdre son énergie à tenter de casser un mur, on doit les accepter car on ne peut précisément rien y faire.

Prendre soin de soi.

Il ne faut pas se focaliser sur ce qui est stressant, usant mais sur la façon dont on peut prendre soin de soi. Il faut se ressourcer… au travail. Qu’est-ce qui donne du sens dans mon travail ? Qu’est-ce qui me motive, m’apporte de la satisfaction ?…
Autant de questions à se poser pour tenter de trouver un juste équilibre entre des tâches qui ressourcent et d’autres plus « usantes ». Sans oublier les pauses, à s’accorder tout au long de la journée pour relâcher les tensions. L’objectif final de toutes ces petites attentions envers soi-même est de terminer une journée de travail sans être complètement épuisé au point de ne plus pouvoir s’investir dans sa vie privée.

Burnout : et après ?

Face au Burnout, nous avons donc les moyens de réagir. Avant tout, il faut consulter un médecin généraliste et/ou un spécialiste pour établir un bilan de santé et identifier les causes. Vu l’absence d’énergie, il est souvent indispensable d’arrêter de travailler. Cela donnera du temps pour réapprendre à gérer son stress et la pression.

Retourner à un poste de travail va donner une force nouvelle et permettre de trouver un nouvel équilibre. Un Burnout fait de gros dégâts mais n’a, dans la plupart des cas, rien d’irréversible.

Si vous sentez que vous perdez pied, que vous ne pouvez plus maîtriser votre stress ou pour tout
autre problème, vous pouvez demander une entrevue en toute confidentialité avec une personne
de confiance du réseau d’aide psychosociale ou prendre contact gratuitement et en toute
confiance (même anonyme) avec le service externe EAP en téléphonant au 0800/84 84 2.

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