En janvier 2019, FEDRIS (Agence Fédérale des Risques Professionnels) a démarré un projet pilote concernant un trajet d’accompagnement de travailleurs menacés ou atteints d’un stade précoce de Burn-out. Ce projet concerne essentiellement les collaborateurs du secteur financier et du secteur hospitalier qui ont de courtes absences répétées ou qui sont absents du travail depuis moins de 2 mois.
Le but
Permettre aux travailleurs de rester au travail ou reprendre le travail le plus rapidement possible.
En quoi consiste ce trajet ?
Il comprend un ensemble de mesures centrées sur la personne et le milieu de travail. Ce trajet s’étale sur une période de maximum 9 mois et doit s’adapter aux besoins de chaque individu en fonction de son vécu et du degré de Burn-out.
Comment introduire une demande ?
C’est le médecin traitant, le conseiller en prévention, le médecin du travail ou le conseiller en prévention aspects psychosociaux qui introduira une demande de confirmation du diagnostic de Burn-out auprès de FEDRIS et ce pour autant que le collaborateur ait marqué son accord (base volontaire). Ils auront au préalable écarté d’autres raisons pouvant expliquer l’état du travailleur.
A la réception de cette demande, une première analyse est réalisée par FEDRIS pour vérifier que le travailleur rentre bien dans le scope du projet pilote. FEDRIS lui proposera de rencontrer un intervenant Burn-out que le travailleur choisira dans une liste d’intervenants préalablement sélectionnés. Cet intervenant effectuera une à deux séances de consultation qui auront pour but de confirmer ou non le diagnostic de Burn-out.
Le suivi ?
Sur la base de ce diagnostic approfondi, l’intervenant Burn-out introduira auprès de FEDRIS une demande de prise en charge ou réorientera le travailleur vers un mode de prise en charge plus approprié à sa situation.
Après le « oui » de FEDRIS (information communiquée au médecin traitant, au conseiller en prévention-médecin du travail, au conseiller en prévention aspects psychosociaux et, s’il y a arrêt de travail au-delà de la période de salaire garanti, le médecin-conseil), l’intervenant Burn-out (responsable de la prise en charge) définit avec le travailleur le programme du trajet d’accompagnement, en fonction de ses besoins et de son rythme.
Une première phase consiste en 2 à 4 séances de consultation suivant le concept « Clinique du stress et du travail ». Ces séances aideront le travailleur à s’exprimer sur la réalité de son travail et ses émotions, énumérer les ressources dont il dispose, aborder certains aspects légaux, faire un bilan sur les antécédents et les causes du Burn-out.
En parallèle, 3 séances individuelles de « Starter Kit » sont recommandées. Elles auront pour but d’apporter des connaissances de base sur le thème « bien-être-santé » comme la gestion du stress, l’hygiène de vie et la récupération d’énergie.
Ensuite, si le travailleur le souhaite, il pourra poursuivre par 7 séances de soutien et d’accompagnement selon les approches psychocorporelle ou cognitivo-émotionnelle.
Quid du lien avec l’employeur ?
Le plus tôt possible dans le trajet d’accompagnement, une prise de contact avec la médecine du travail sera encouragée (en fonction de l’aptitude du travailleur à faire cette démarche), soit sous forme d’une consultation spontanée, soit sous forme d’une visite de pré-reprise.
Il est souhaitable et important que ce contact débouche sur une réunion pluridisciplinaire. Cette réunion sera proposée, expliquée et encouragée par l’intervenant Burn-out et sa préparation fera partie de la prise en charge. Cette réunion sera formalisée au sein de l’entreprise par le conseiller en prévention-médecin du travail ou par le conseiller en prévention aspects psychosociaux.
Outre le conseiller en prévention-médecin du travail et/ou le conseiller en prévention aspects psycho-sociaux, pourraient être présents, par exemple, lors de cette réunion des représentants de l’employeur (RH, manager de proximité, …), un représentant des travailleurs membre du CPPT ou syndical choisi par le travailleur. Il convient toutefois d’attirer l’attention sur le fait que cette réunion multidisciplinaire ne peut avoir lieu que si le travailleur a donné son accord pour lever l’anonymat.
Et après ?
Dans le cas où une reprise du travail au sein de l’entreprise s’avère impossible, 1 à 2 séance(s) de discussion sur une réorientation professionnelle pourra(ont) être proposée(s).
A la fin du processus de prise en charge, l’intervenant Burn-out rédigera un rapport final reprenant le diagnostic approfondi, l’étiologie, le trajet d’accompagnement qu’a suivi le travailleur, et la situation de celui-ci au moment où le trajet d’accompagnement prend fin. Ce rapport final sera adressé à FEDRIS, mais également au médecin traitant, au conseiller en prévention, au médecin du travail et, si c’est pertinent, au médecin-conseil de la mutuelle.
Coût de la prise en charge
FEDRIS prend à sa charge le coût des séances, des réunions et des rapports décrits dans le trajet d’accompagnement, ainsi que les frais de déplacement du travailleur.
Le projet pilote a une durée de 3 ans et il sera évalué à son terme. Il vient en complément de l’offre faite par BELFIUS pour accompagner ses collaborateurs.
Le projet de FEDRIS a pour but de permettre aux travailleurs de rester au travail ou de reprendre le travail le plus rapidement possible.
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