L’homme, entre Business et Environnement

Oct 24, 2021

La FGTB-ABVV (SETCa-BBTK) au coeur de l’action

Les raisons de la crise climatique sont à rechercher dans la faillite de notre modèle sociétal basé sur la « surproduction » et la « surconsommation ». Notre société ne produit pas en fonction de l’utilité sociale et de l’écologie mais en fonction des profits à court terme.

Un changement radical de modèle est indispensable pour répondre à la crise climatique, un modèle qui se veuille durable, juste et solidaire.

Axons notre stratégie sur l’emploi, le revenu, la redistribution des richesses, le pouvoir d’achat, l’égalité des genres, la cohésion sociale et la lutte contre la pauvreté.

La mise en oeuvre de cette stratégie doit s’opérer dans la logique d’une économie pauvre en émission de carbone et axée sur la justice sociale en promouvant le travail décent.

Qu’est-ce qu’un travail décent ?

Chacun doit pouvoir accéder à un travail décent et productif dans des conditions de liberté, d’égalité, de sécurité et de dignité humaine.

Le travail décent résume les aspirations des êtres humains au travail, à accéder à un emploi et à une juste rémunération, à jouir de droits, de moyens d‘expression et de reconnaissance, de justice et d’égalité entre les sexes. Ces diverses dimensions du travail décent sont les fondements de la paix dans les communautés et la société. Le travail décent est au coeur des efforts menés pour éradiquer la pauvreté, il est un moyen de parvenir à un développement durable, équitable et fédérateur.
Définition de L’Organisation Internationale du Travail (OIT)

Qu’implique concrètement la mise en œuvre de programmes de transition juste ?

  • Etablir d’importants plans d’investissement pour développer une politique industrielle et économique durable à long terme en vue de maintenir et de créer de l’emploi décent ;
  • Réaliser des études nationales, régionales et sectorielles sur les mesures liées à la lutte contre les dérèglements climatiques. L’impact de ces politiques sur l’emploi et les marchés du travail doit être systématiquement analysé, en concertation avec les interlocuteurs sociaux ;
  • Protéger celles et ceux qui travaillent dans des secteurs à risque. Cette transition doit comprendre des politiques pour promouvoir des technologies propres et économes, le développement d’un entrepreneuriat socialement responsable, tout en assurant la création de perspectives d’emplois alternatifs et la diversification économique ;
  • Obtenir un engagement des gouvernements à consulter et encourager la participation officielle des syndicats. Cette implication des syndicats est essentielle pour assurer une transition efficace et effective vers une société durable prenant en compte l’intérêt des travailleurs ;
  • Mettre sur pied et renforcer des programmes d’apprentissage des technologies dites « propres » à destination des étudiants et des travailleurs (via la formation) ;
  • Assurer une protection sociale forte.
    Le sentiment de vulnérabilité constitue une source légitime de réticence aux changements. Il faut donc assurer la protection des travailleurs.

Par ailleurs, une transition juste offre l’opportunité de faire disparaître des inégalités entre femmes et hommes, a fortiori au travail, tout en permettant de concilier vie privée et vie professionnelle.

Il faudra nous assurer que la transition vers un autre modèle de croissance aille de pair avec le maintien du volume de l’emploi. La promotion d’emplois décents et verts, le développement de l’innovation, la pérennité de systèmes de protection sociale et le déploiement de technologies à faibles émissions de carbone seront essentiels pour garantir la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Qu’est-ce qu’un emploi vert ?

Un emploi vert est un emploi qui réduit l’impact environnemental des entreprises et des secteurs économiques (à terme, à des niveaux qui sont durables).

Où trouver les « emplois verts » ? Les emplois verts se retrouvent dans de nombreux secteurs de l’économie (de l’énergie au recyclage en passant par l’agriculture, le bâtiment et le transport). Ils contribuent à réduire la consommation en énergie, en matières premières et en eau à travers des stratégies à haute efficacité, « décarboniser » l’économie et réduire les émissions de GES, pour minimiser (ou éviter complètement) toutes formes de déchets ou de pollution, et pour protéger et restaurer les écosystèmes et la biodiversité.

Un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’Organisation Internationale du Travail (OIT), la Confédération Syndicale Internationale (CSI) et l’Organisation Internationale des Employeurs (OIE) intitulé « Green jobs : towards decent work in a sustainable, low carbon economy » (« Emplois verts : vers un travail décent dans un monde durable et à faible production en carbone ») met en lumière différents points :

  • Déjà plusieurs millions d’emplois verts dans les pays industrialisés, émergents et en développement ;
  • Potentiel de 2,3 millions d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables et environ 4 millions d’emplois verts directs dans le domaine de l’amélioration de l’efficience énergétique des bâtiments aux Etats-Unis et dans l’UE ;
  • Opportunités considérables de création d’emplois verts dans le secteur des transports.

Un processus de transition équitable réussi offre donc un énorme potentiel de création d’emplois verts et de travail décent. Il permet d’anticiper les éventuelles pertes de l’activité économique, d’emploi et de revenus dans certains secteurs et régions, et de protéger les plus vulnérables.

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